Session 2025
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- Écrit par : Administrateur
- Catégorie : Sessions
En partenariat avec l'IREMA, le cycle de formation Articulation des pratiques en psychiatrie se tient du lundi 2 juin au vendredi 6 juin 2025 à Embrun (05200)
Thèmes étudiés :
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FANTÔMES, HISTOIRE ET DEVENIR DES INSTITUTIONS PSYCHIATRIQUES
La psychiatrie qu’elle soit publique ou privée est habitée par de nombreux fantômes et c’est heureux ! Aucun d’entre eux ne peut donc revendiquer une quelconque exclusivité et de ce fait imposer sa dictature.
Si on se contente de ne remonter qu’à la Seconde Guerre Mondiale, on retrouvera les fantômes liés à l’organisation de la psychiatrie publique (psychiatrie de secteur), ceux liés au fonctionnement des institutions (psychothérapie institutionnelle, prise en charge pluridisciplinaire des patients), ceux liés à la théorie du fonctionnement psychique (l’organodynamique d’Henri Ey, la psychanalyse avec ou sans divan, les neurosciences) Cette liste non exhaustive dans laquelle émerge quelques grandes figures (Lucien Bonnafé, Jean Oury pour ne citer qu’eux ) permet d’amorcer une discussion et une réflexion sur le devenir souhaitable ou à craindre des institutions de prise en charge de « la folie ».
- Première séquence : présentation et historique de l’évolution de la psychiatrie publique depuis le milieu du XXe siècle à nos jours – 2h00
- Deuxième séquence : Questionnements et débats – 2h00
Qu’en est-il de la pluridisciplinarité des prises en charge à l’heure des contraintes budgétaires et de la pénurie majeure de soignants toutes disciplines confondues ?
Que penser de l’organodynamique de H. Ey au regard des neurosciences ?
Et enfin la psychanalyse et sa théorie de l’inconscient a-t-elle encore une place dans les institutions psychiatriques ? - Troisième séquence : Atelier de restitution – 3h00
- Répartis en sous-groupes, les participants seront invités à développer une réflexion éthique à partir de l’expérience présentée en première partie de journée.
- Puis, une reprise en grand groupe permettra de mettre en regard ces réflexions avec la pratique professionnelle des participants.
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SOIN ADDICTOLOGIQUE ET ART THÉRAPIE
L’équipe du CSAPA JET 94 est une équipe pluridisciplinaire prenant en charge des personnes confrontées à une problématique addictive (drogue, alcool, médicament, jeu, cyberaddiction, etc).
Karine Enrico est art-thérapeute au CSAPA JET 94 depuis juin 2024 à raison de deux jours par semaine. Elle travaille également au CSAPA Regain de Sainte Camille et comme autoentrepreneur en Maison d’arrêt, en Protection de l’enfance et en Maison de quartier.
Elle présentera lors de ce séminaire, l’indication et l’intérêt de proposer des ateliers d’art-thérapie dans un CSAPA.
- Première séquence : Dans un premier temps, Karine Enrico précisera et définira l’art-thérapie. Elle présentera ensuite le CSAPA, le public accueilli et les soins qui y sont dispensés. Puis elle expliquera la mise en place des ateliers d’art-thérapie au sein du CSAPA, et précisant les modalités d’orientation des patients, le lieu, le matériel proposé, la fréquence des ateliers, s’il est proposé en groupe ou en individuel. Enfin, elle précisera la posture de l’art-thérapeute - 2h00
- Deuxième séquence : Proposition d’un cas clinique en se basant sur les observations d’un patient sur plusieurs mois d’accompagnement en atelier d’art-thérapie : son cheminement, ses trouvailles, ses failles, ses forces. Nous soulignerons ce que l’art-thérapie a apporté dans le quotidien du patient, et dans sa prise en charge à JET - 2h00
- Troisième séquence : Atelier de restitution – 3h00
- Répartis en sous-groupes, les participants seront invités à développer une réflexion éthique à partir de l’expérience présentée en première partie de journée.
- Puis, une reprise en grand groupe permettra de mettre en regard ces réflexions avec la pratique professionnelle des participants.
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LA QUESTION DE LA RÉFÉRENCE EN INTRA ET EXTRA HOSPITALIER
Après plusieurs années à s'occuper de dizaines de patients (jusqu'à 90) en autonomie, Murielle Jasmin, infirmière, se retrouve devant un nouveau défi : être la référente infirmière d'une patiente schizophrène en intra-hospitalier. C'est son premier poste en psychiatrie. À la question "Qu'est-ce que la référence en psychiatrie ?", une réponse commune aux différents professionnels de santé s'impose : être une personne ressource pour la personne face à la maladie, dans ses besoins singuliers, son projet de soin et son projet de vie ; et être une personne ressource pour l'équipe pluridisciplinaire, c'est-à-dire, la détentrice des moments clés de son histoire de vie.
Au quotidien comment cela se traduit-il ? Quelles sont les ressources à la disposition de l'infirmière référente ?
Les rôles, attentes et pratiques sont-ils les mêmes en extra-hospitalier ?
Au-delà du rôle infirmier, un autre professionnel de santé peut-il devenir le référent du patient, et comment ?
- Première séquence : Les intervenants présenteront ensemble la question de la référence soignante, en soulevant et discutant les questionnements posés, à partir de textes et de leur expérience personnelle – 2h00
- Deuxième séquence : Ils illustreront ensuite leurs propos à partir de cas cliniques – 2h00
- Troisième séquence : Atelier de restitution – 3h00
- Répartis en sous-groupes, les participants seront invités à développer une réflexion éthique à partir de l’expérience présentée en première partie de journée.
- Puis, une reprise en grand groupe permettra de mettre en regard ces réflexions avec la pratique professionnelle des participants.
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REGARDS CROISÉS D’HIER ET D’AUJOURD’HUI SUR LA MAISON COMMUNAUTAIRE DE MAISON ALFORT
La maison communautaire La maison communautaire est une maison accueillant sept patients suivis en psychiatrie. Elle est située dans le Val de Marne, à Maison Alfort. L’équipe de soins qui prend en charge ces patients est celle du pôle Paris Centre, soit des 4 premiers arrondissements de Paris. L’association Aurore est gestionnaire de la structure depuis 2008.
Jean Marc Labrosse, infirmier psychiatrique, a participé à son ouverture en 1996. La maison communautaire recevait alors 8 patients, et l’équipe infirmière était présente 7 jours sur 7.
Éloïse Provoost, psychiatre praticien hospitalier, est le médecin responsable de l’équipe soignante depuis mai 2024. L’équipe actuelle est constituée d’un psychiatre, une cadre, 4 infirmiers, un psychologue, une assistante sociale.
- Première séquence : Historique de la maison communautaire, depuis son projet et son ouverture, jusqu’à aujourd’hui. - 2h00
Grâce aux trois intervenants y ayant travaillé avant, pendant, et maintenant, ils expliqueront dans un premier temps d’où est venu ce projet, et comment il a pu voir le jour. Ils aborderont ensuite le fonctionnement de la maison communautaire à ses débuts, puis l’évolution qu’elle a connue, et ce jusqu’à aujourd’hui, où développeront son organisation et les prises en charge des patients résidant à la « maison com’ ».plan de l'intervention du Dr Éloïse Provoost :
- Gestion de la maison
- L’Association Aurore
- Les Hôpitaux Paris Est Val de Marne
- La maison communautaire
- Emplacement de la maison
- Description de la maison
- Loyers
- L’équipe de la maison communautaire
- Présentation de l’équipe
- L’équipe infirmière
- La travailleuse sociale
- L’organisation de l’équipe
- Processus d’admission à la maison communautaire
- Fonctionnement de la maison communautaire
- Les visites
- Le portefeuille
- La réunion de fonctionnement
- Les ateliers et sorties thérapeutiques
- Les patients accueillis à la maison communautaire
- Gestion de la maison
- Deuxième séquence : Illustration de cas cliniques, discussion et débat - 2h00
Des projets similaires sont-ils réalisables de nos jours afin de proposer des logements thérapeutiques aux patients pris en charge en psychiatrie ? Existe-t-il des structures similaires dans d’autres départements ? - Troisième séquence : Atelier de restitution – 3h00
- Répartis en sous-groupes, les participants seront invités à développer une réflexion éthique à partir de l’expérience présentée en première partie de journée.
- Puis, une reprise en grand groupe permettra de mettre en regard ces réflexions avec la pratique professionnelle des participants.
- Première séquence : Historique de la maison communautaire, depuis son projet et son ouverture, jusqu’à aujourd’hui. - 2h00
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LE REFUS DE SOINS SOMATIQUES CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE MALADIES PSYCHIATRIQUES
Les personnes souffrant de troubles psychiatriques sévères ont une réduction de leur espérance de vie d’environ 15 ans en moyenne. La psychiatrie est la seule spécialité médicale à pouvoir avoir recours à des soins sous contraintes lorsque leur état de santé psychique peut porter atteinte à l’intégrité de la personne, d’autrui ou de l’ordre publique.
À la croisée entre l’obligation de soins, mentionnée dans le code pénal et du code de déontologie, et du respect de l’autonomie du patient, dans la loi du 4 mars 2002 et du code de déontologie dans son article 36, il devient difficile de concilier ces deux réalités. Considérer le sujet comme autonome dans ses choix ne revient-il pas à un abandon et de ce fait une atteinte à sa dignité ? Aller envers et contre tout un refus de soins la respecte-t-elle tout autant ?
- Première séquence : Présentation du sujet à travers les textes de loi, les recommandations des bonnes pratiques et la littérature – 2h00
- Deuxième séquence : Cas cliniques et retour d’expérience : nous nous pencherons sur comment mobiliser et élaborer un cadre de réflexion pour arriver à une adhésion aux soins somatiques, et nous discuterons des mouvements qui peuvent traverser les équipes soignantes dans ces situations conflictuelles – 2h00
- Troisième séquence : Atelier de restitution – 3h00
- Répartis en sous-groupes, les participants seront invités à développer une réflexion éthique à partir de l’expérience présentée en première partie de journée.
- Puis, une reprise en grand groupe permettra de mettre en regard ces réflexions avec la pratique professionnelle des participants.